Sunday, May 10, 2009

Minaret

A Mavi's Guesthouse en face de Sainte-Sofia, où nous logions, nous avons rencontré Gabriel un Anglais qui voyage sur sa moto. Les mêmes raisons, les mêmes rêves et peut-être les mêmes livres nous ont amenés à partir sur la route. C'est le romantisme des voyages, une certaine nostalgie aussi mais également une curiosité que nous sommes venus vivre sur ces routes d'Orient.
Chim et moi sommes restés presque 5 jours à Istanbul et avant d'y poser les pieds, des noms comme Sainte-Sofia, la mosquée bleue, le grand Bazar, le marché aux épices et aux livres anciens et le palais de Topkapi résonnaient comme autant de lieux merveilleux, romantiques et nouveaux. La déception n'en fut que plus douloureuse. Comment apprécier ces lieux dès lors qu'ils sont envahis de touristes visitant par groupes organisés et suivant en bon ordre et avec anxiété le numéro de leur guide, de peur de s'écarter du troupeau et par hasard (bonheur?) trouver son propre chemin? Quel charme peut-on bien trouver à ce genre de visite? Non honnêtement « l'aventure en a pris un grand coup dans la gueule » comme dirait Léo! Quelle déception de voir que le Grand bazar et le marché aux épices qui devaient accueillir à l'époque une multitude de tissus et d'épices provenant de tout l'orient, sont devenus le temple de l'attrape touriste estampillé « made in China »?
A Gabriel qui avouait regretter l'ère des grands voyageurs, et bien que ces mots résonnaient particulièrement à mes oreilles après deux jours à Istanbul, j'endossais volontiers l'habit d'avocat du Diable. Rien de mieux que de défendre les idées contraires aux siennes afin d'y voir plus clair: « Comment en vouloir aux touristes de vouloir visiter ces lieux qui nous même nous ont fait tant rêver? Pourquoi regretter un temps qui n'est plus? On ne peut pas en vouloir aux turques d'évoluer avec leur temps! Ce serait vraiment égoïste de souhaiter que le reste du monde cesse d'évoluer pour nous permettre de retrouver ce qui nous a fait rêver dans des bouquins datant de 100 ans; voir plus! Non et puis honnêtement, à l'époque, serions nous partis? Aurions nous eu le courage de nous lancer dans l'inconnu total? J'ai bien peur que non... »
Je ne suis pas un aventurier. Il suffit de voir ces 25 Kg de superflu que je me trimbale sur le dos, pour se rendre se rendre compte à quel point j'ai besoin de me rassurer. La légende personnelle(ment), je la laisse à ceux qui veulent marquer l'histoire.
Alors que somme nous venus chercher après tout si c'est pour retrouver des occidentaux de partout, avec le même stress, la même arrogance, les mêmes terrasses de cafés et la même nourriture? Nous sommes pourtant dans un pays différent, dans un continent différent (presque), une langue, une culture, une religion différentes!
Alors comme à Venise où nous avions directement évité les gondoles, la plaza San Marco, le pont des soupirs et le Rialto, il suffit de tourner dans une ruelle qui semble, d'un premier abord, sans intérêt, de passer derrière le décor pour touristes, de chercher où vivent les Stambouliottes et d'essayer de s'imprégner de cette vie, pour trouver ce dépaysement et assouvir cette curiosité qui nous anime. Pas si difficile que ça en somme. Nous avons alors découvert une ville magnifique, aux gens très accueillants et attachants, qui n'hésitent pas une seconde à vous prendre par la main pour vous indiquer le chemin. Le mieux est de se perdre. On cherche les plus petites rues, les allées les moins accueillantes. Et puis à force de marcher, d'observer, de se remplir les yeux de toutes ces choses neuves, on entre dans un petit tripot enfumé rempli d'hommes, le visage fermé, marqué par la vie, le regard dur, qui vous dévisagent de la tête au pied dans un silence soudain. On choisi vite une table vide dans un coin, profil bas, mal à l'aise. Très vite on fait semblant de s'affairer à quelque chose d'important. Alors la vie du Tripot reprend son cour comme de rien et on se détend. On commande deux tchaï que le patron vous amène avec un sourire. Puis on allume sa cigarette en discutant, complètement détendu maintenant. Le patron vous apporte, toujours sans un mot, deux pommes de terre avec deux petites feuilles de papier et du sel. Alors on observe du coin de l'oeil comment il faut faire pour ne pas avoir l'air trop con. Et encore et toujours avec le sourire le patron vous demande cinquante centimes de Lira, là où on vous aurait demandé 6 Lira à Sultanhamet. Mais ne nous demandez pas l'adresse on l'a perdue...

Clément























































2 comments:

Unknown said...

rien a voir mais les one piece sant toi c'est plus parreille ....lol !! enfin il continue a me trouer le cul a chaque episode !! j'ai apris sur nolife que c'etait le manga le plus populaire au japon , se qui ne m'etonna point
hayden

Clément said...

Mugiwara!!!!
Nom de dieu ce que je vais pouvoir m'enfiler comme épisodes quand je vais rentrer... Pourvu que l'auteur ne meurs pas avant d'avoir terminé...