Thursday, April 28, 2011

Heureux qui comme Ulysse


 

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Verone



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Lecco








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Proche de Savona



Ferrania



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Monaco



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Marseille

 


  
    
 
   
  


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La Grande Motte



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"Mon" Éolienne




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Cap-Ferret



Avignon


Entre Vaison la Romaine et Die




Die



Tunnel des Grands Goulets



Monts du Lyonnais



Beauce










Paris Terminus















Heureux qui comme Ulysse


Et me voilà au point de départ. Assis dans la même chaise, devant le même ordinateur et tapant sur le même clavier qui m’avait permis d’écrire mon premier post (rue du départ) il y a, à quelques semaines près, 2 ans de cela. Cela fait a peu près un mois que j’ai posé mes sacs et en relisant ce premier post je me rends compte que rien n’a vraiment changé dans l’état d’esprit avec lequel j'étais parti. J’avais eu la sagesse de dire que le voyage n’est pas une fin en soi. Bien m’en a pris.
J’avais prévu de faire un long retour sur ce voyage dans ce dernier post mettant un point final à ce voyage et accessoirement à ce blog. J’avais commencé à essayer de mettre en relief ce qui avait marché dans ce voyage et ce qui avait échoué. A répertorier mes regrets, mes satisfactions comme on fait une liste de choses faites. Il y a tant de choses à dire, et même après un mois tout n’est pas très clair dans ma tête. Le retour est une phase difficile à négocier. Même si je m’en doutais déjà avant de partir, cela n’enlève rien à cette sensation bizarre et cette teinte irréelle que ce voyage a prise. Suis-je vraiment parti pendant 2 ans ? Je reprends les discussions avec mes amis et ma famille quasiment là où je les avais laissées. En réfléchissant un peu c’est normal puisqu’ils me connaissent depuis bien plus longtemps et que ce voyage n’a rien changé pour eux. Je ne leur en veux pas. Et puis ça rassure aussi. On a besoin de se sentir de retour et de laisser ce voyage derrière soi, parce que finalement on ne se sent pas tellement changé. Et puis par où commencer…
Il n’empêche que cette impression de parenthèse de 2 ans persiste, et si l’on y prend garde on pourrait presque se dire que tout cela n’a servi finalement à pas grand-chose. A quoi bon lâcher son boulot, sa famille, ses potes et son pays pour partir sur les routes si c’est pour revenir au même point ? Si c’est pour se rendre finalement compte que tout ce que j’avais fui en France je l’ai retrouvé quasiment de partout dans mon voyage ? Que finalement les Français peuvent être accueillants au même titre que les Iraniens ? Que finalement ce qui m’aura marqué ce sont plus les similitudes que les différences ? Pourquoi tous ces efforts pour se rendre compte de tout ça ? A votre avis ? La conclusion ne vous semble-t-elle pas évidente ?
Ce voyage a été bénéfique en tout point, et je serais bien bête de vouloir en extraire plus un qu’un autre. Tout ne s’explique pas car tout s’imbrique. Je recommande à tout le monde de partir en voyage au moins 6 mois, 1 an, 2 ans, 5 ans, voir plus. peut importe la durée, l'important étant de prendre son temps. Pourquoi ? A vous de le découvrir par vous-même et je serais heureux d’en discuter avec vous. Et croyez-moi ça en vaut la peine…