Proche de Savona
Ferrania
France
Monaco
Hyères
Cassis
Marseille
Camargue
La Grande Motte
Montpellier
Carcassonne
"Mon" Éolienne
Canal du Midi
Cap-Ferret
Avignon
Entre Vaison la Romaine et Die
Die
Tunnel des Grands Goulets
Monts du Lyonnais
Paris Terminus
Heureux qui comme Ulysse
Et
me voilà au point de départ. Assis dans la même chaise, devant le même
ordinateur et tapant sur le même clavier qui m’avait permis d’écrire mon
premier post (rue du départ)
il y a, à quelques semaines près, 2 ans de cela. Cela fait a peu près
un mois que j’ai posé mes sacs et en relisant ce premier post je me
rends compte que rien n’a vraiment changé dans l’état d’esprit avec
lequel j'étais parti. J’avais eu la sagesse de dire que le voyage n’est
pas une fin en soi. Bien m’en a pris.
J’avais
prévu de faire un long retour sur ce voyage dans ce dernier post
mettant un point final à ce voyage et accessoirement à ce blog. J’avais
commencé à essayer de mettre en relief ce qui avait marché dans ce
voyage et ce qui avait échoué. A répertorier mes regrets, mes
satisfactions comme on fait une liste de choses faites. Il y a tant de choses à dire, et même après un mois tout n’est pas très clair dans ma tête. Le
retour est une phase difficile à négocier. Même si je m’en doutais déjà
avant de partir, cela n’enlève rien à cette sensation bizarre et cette
teinte irréelle que ce voyage a prise. Suis-je vraiment parti pendant 2
ans ? Je reprends les discussions avec mes amis et ma famille quasiment
là où je les avais laissées. En réfléchissant un peu c’est normal
puisqu’ils me connaissent depuis bien plus longtemps et que ce voyage
n’a rien changé pour eux. Je ne leur en veux pas. Et puis ça rassure
aussi. On a besoin de se sentir de retour et de laisser ce voyage
derrière soi, parce que finalement on ne se sent pas tellement changé.
Et puis par où commencer…
Il
n’empêche que cette impression de parenthèse de 2 ans persiste, et si
l’on y prend garde on pourrait presque se dire que tout cela n’a servi
finalement à pas grand-chose. A
quoi bon lâcher son boulot, sa famille, ses potes et son pays pour
partir sur les routes si c’est pour revenir au même point ? Si c’est
pour se rendre finalement compte que tout ce que j’avais fui en France
je l’ai retrouvé quasiment de partout dans mon voyage ? Que finalement
les Français peuvent être accueillants au même titre que les Iraniens ?
Que finalement ce qui m’aura marqué ce sont plus les similitudes que les
différences ? Pourquoi tous ces efforts pour se rendre compte de tout
ça ? A votre avis ? La conclusion ne vous semble-t-elle pas évidente ?
Ce
voyage a été bénéfique en tout point, et je serais bien bête de vouloir
en extraire plus un qu’un autre. Tout ne s’explique pas car tout
s’imbrique. Je recommande à tout le monde de partir en voyage au moins 6
mois, 1 an, 2 ans, 5 ans, voir plus. peut importe la durée, l'important
étant de prendre son temps. Pourquoi ? A vous de le découvrir par
vous-même et je serais heureux d’en discuter avec vous. Et croyez-moi ça
en vaut la peine…